Entrevue : Annie-Claude Beaudry, Parcs Canada

C’est une collaboration entre Parcs Canada et un symposium d’arts bien connu, qui unissent leurs forces et se renforcent mutuellement. L’événement intéresse un vaste public et attire de nombreux visiteurs au fort.

Comme la fête est une étroite collaboration entre la Ville et Parcs Canada, nous utilisons la même promotion. Dans le dépliant commun, nous informons les visiteurs de toutes les activités tant celles du symposium de la fête de St-Louis à l’extérieur et à intérieur du fort. Nous avons par exemple une démonstration de tirs d’armes à feu historiques et une offre alimentaire variée. Les animations changent un peu chaque année.

Nous avons examiné qui vient déjà au fort, d’après les codes postaux de nos visiteurs. Ensuite, nous avons analysé le profil de la population régionale. Nous avons de l’information de notre équipe de sciences sociales à Parcs Canada et elle nous renseigne sur les profils des résidents des environs. Sans oublier notre public naturel, c’est-à-dire des couples plus âgés ou des amateurs d’histoire, nous voulons convaincre davantage de familles à visiter le fort, et à y revenir. Nous accueillons surtout de nouveaux visiteurs, donc nous avons voulu accroître le nombre de visiteurs réguliers et encourager les gens à revenir – des familles et la population générale vivant à proximité.

Nous visons aussi les gens convaincus qui emmèneront des amis, des parents, des visiteurs.

Pour intéresser notre collectivité, nous devions créer un programme séduisant. Nous l’avons fait en changeant une partie de notre exposition à l’intérieur du fort. Certains de nos locaux sont maintenant réservés à des expositions temporaires. Nous en changeons le thème tous les trois ans. En même temps, nous renouvelons les activités dans l’ensemble du site. Le réaménagement s’accompagne de nouvelles idées et d’une nouvelle façon de présenter notre mandat, nos messages et nos histoires. Par exemple, la première année, nous avons créé une exposition temporaire appelée « Saveurs de la Nouvelle-France ». Nous avons transformé notre espace extérieur en jardin potager. Cette année, notre thème est « La contrebande en Nouvelle-France ». Nous avons de nouveau transformé l’espace extérieur, cette fois en forêt naturelle. Nous parlons de l’importance du territoire et de la façon dont il fallait utiliser les ressources de la forêt pour survivre. Les contrebandiers contournaient le fort par l’eau, mais aussi en se faufilant dans les bois. L’exposition changeante donne le ton pour l’ensemble de l’expérience vécue par le visiteur dans tout le site. Nous n’avons pas les ressources qu’il faudrait pour refaire l’ensemble de l’exposition à l’intérieur du fort, mais chaque nouveau thème nous permet de rafraîchir notre programmation.

• D’abord, il faut connaître le public cible – ceux qu’il s’agit d’intéresser et ceux qui visitent déjà le lieu.
• Cherchez qui pourrait être un allié ou un collaborateur dans la collectivité autour. Qui pourrait être un partenaire? Y a-t-il un événement auquel il serait possible de s’associer?
• Pour que les visiteurs restent plus longtemps, il est aussi utile de proposer à manger et de prévoir un lieu où les familles peuvent se détendre, où l’on peut s’asseoir, où une mère peut nourrir son bébé, où les enfants peuvent jouer en liberté. Le tout peut être simple, sans coûter très cher.

Aux lieux historiques, nous voulons que le public puisse apprendre, mais aussi qu’il puisse s’attarder et profiter des lieux avec plaisir.