Fiche-conseils : La commandite+ un entrevue avec Ecclesiastical Insurance

La commandite n'est pas un don – il s'agit d'une transaction d'affaires. Les entreprises offrent des commandites qui soutiennent des causes auxquelles elles s'identifient [jeunes, soins de santé], leur permettant d'accéder à un auditoire ciblé, ou parce qu'elles veulent être vues en train de soutenir une organisation.

Vos principes fondamentaux


Trouver des commanditaires

Trouver le commanditaire qui correspond au travail que vous accomplissez est une question de recherche. Il existe des services de recherche par abonnement, mais l’Internet est une bonne source et c’est gratuit. La plupart des entreprises affichent de l’information au sujet des types d’activités ou d’événements qu’elles commanditent sur leurs sites Web.
Pour affiner votre recherche, ciblez les organisations semblables à la vôtre pour voir quelles entreprises les commanditent. Commencez par les sociétés qui ont un siège social ou des filiales dans votre collectivité. Jetez un coup d’œil aux petites entreprises locales. Sollicitez vos bénévoles principaux afin de connaître les entreprises avec lesquelles ils ont des liens.

Avantages de la commandite

Avant d’aborder un commanditaire potentiel, songez aux bénéfices que vous avez à offrir – possibilités de commémoration, reconnaissance sur votre site Web, mentions dans les médias sociaux. Rappelez-vous que les bénéfices que vous offrez devraient être proportionnels à la valeur de la commandite. Après avoir dressé une liste de vos bénéfices potentiels, vous pouvez concevoir des ensembles correspondant aux besoins des commanditaires.
Toutes les commandites ne sont pas de nature pécuniaire. Certaines entreprises trouvent plus facile de fournir un produit. Des commandites en nature peuvent aider à réaliser votre objectif ultime. À titre d’exemple, une entreprise de construction pourrait vous fournir des matériaux de construction. Certaines entreprises s’intéressent aux possibilités de mobiliser leurs employés, cherchez alors des façons de le faire dans le cadre de votre projet.

La demande de commandite

La meilleure approche consiste à organiser une rencontre initiale. Vous aurez ainsi la possibilité de comprendre les priorités de votre commanditaire, de présenter votre organisation et de discuter de votre projet.
Prévoyez une rencontre de trente minutes. Évitez d’utiliser une présentation de type PowerPoint. Le temps que vous mettrez à la présenter est du temps que vous perdez à tisser des liens personnels avec le commanditaire. Apportez des éléments visuels ou encore une brève présentation imprimée pour présenter votre projet.
Soyez prêt à répondre à des questions. Soyez souple et disposé à travailler avec les commanditaires pour concevoir un ensemble de bénéfices qui répond à leurs besoins.

À la suite de la rencontre initiale, vous serez prêt à rédiger votre proposition.

Les entreprises reçoivent des milliers de demandes de commandite, alors songez à la façon de vous démarquer. Votre proposition doit être brève – pas plus de trois pages – concrète et sans détour. Utilisez des photos et des encadrés pour raconter votre histoire. Utilisez le langage des affaires – abordez les points principaux sous forme d’énumération pour diviser le texte. Voici quatre points principaux que votre proposition devrait contenir :

  • Qui vous êtes [votre organisation et sa mission]
  • En quoi consiste la possibilité de commandite [votre projet et ce qu’il vise à réaliser]
  • Pourquoi l’entreprise est un bon choix [votre occasion de montrer que vous avez fait votre recherche]
  • Les bénéfices que l’entreprise en tirera [liste de bénéfices qu’offre la commandite]

Certains de ces renseignements auront déjà été énoncés au moment de la rencontre, mais rappelez‑vous que votre proposition est susceptible de circuler à d’autres niveaux au sein de l’entreprise.

Les propositions devraient être adaptées à chaque commanditaire. Si les résultats de votre recherche révèlent que l’entreprise soutient les jeunes à risque, il faudrait axer la proposition sur les éléments de votre projet qui s’y rattachent, c’est-à-dire les possibilités pour les jeunes de participer au projet ou de tirer profit de ses résultats.

Les entreprises s’intéressent à la reconnaissance de la marque, il faudra donc inclure des données démographiques concernant l’auditoire qu’elles atteindront, le nombre de personnes qui vous suivent sur les médias sociaux (Facebook et Twitter] ainsi que les statistiques relatives à votre site Web [le nombre de visiteurs, la durée de leur visite].


Colin Robertson s’est joint à l’équipe canadienne des Assurances Ecclésiastiques en 2008. Il compte plus de 20 ans d’expérience en gestion, en souscription, en contrôle des risques et en développement commercial. À titre de vice-président, Opérations et Contrôle des risques, il dirige le marketing et les opérations régionales des Assurances Ecclésiastiques dans tout le Canada.

En décembre 2016, Alison Faulknor, directrice des Nouvelles initiatives à la Fiducie nationale, l’a rencontré pour discuter de son expérience comme commanditaire.

01. (AF) Quelle différence une entreprise voit-elle entre « commandite» et « philanthropie »?

(CR) Notre propriétaire est une fiducie de bienfaisance, alors que la société Assurances Ecclésiastiques est une entreprise à but lucratif. Pour nous, les décisions de commandite doivent répondre à une logique d’entreprise. Quant à notre société mère, elle recycle souvent des fonds sous forme de subventions dans les communautés que nous desservons. C’est donc plus philanthropique que nous. Nous sommes davantage affaires! Nous voulons aider nos clients et nos clients potentiels, de sorte que ce soit une situation gagnant-gagnant. Nous sommes une entreprise relativement modeste de services financiers au Canada, et nous visons à soutenir autant de gens que possible. Nos commandites sont donc modestes, mais elles sont constantes.

02. (AF) Quel conseil donneriez-vous à une organisation qui prépare une proposition de commandite? Avez-vous vu des démarches qui vous emballaient, ou au contraire qui vous rebutaient?

(CR) Oh… voilà une bonne question! Je crois que vous devez avoir un solide dossier de justification et une proposition solide, qui interpelle le commanditaire. Personne ne va vous commanditer si ce n’est pas intéressant pour lui. Tout dépend de ce que vous cherchez à faire et de la nature de vos projets. Je crois aussi qu’au lieu de faire comme un terrier obstiné et espérer convaincre à l’usure, mieux vaut une seule présentation efficace. Par ailleurs, vous devez savoir à qui parler. Il s’agit d’arriver aux bonnes personnes. Et ne demandez pas 100 000 $ si le commanditaire n’ira jamais au-delà de 10 000 $!

03. (AF) Avez-vous des conseils pour des organisations qui veulent établir une relation à long terme ou plus durable avec un commanditaire?

(CR)  Oui. Je crois qu’il doit y avoir une forme de collaboration, où chacun y gagne. Il doit aussi y avoir une affinité. Si vous voulez un partenaire à long terme, ce partenaire doit avoir une forme d’engagement auprès de l’organisation ou dans ses activités de financement, et peut-être s’engagera-t-il aussi à plus long terme.

04. (AF) Croyez-vous que c’est important, le fait que non seulement nous sauvons des lieux historiques, mais aussi nous renouvelons des lieux historiques au pays?

(CR) Je crois que le passé éclaire l’avenir, de sorte que les gens perçoivent le lien. Les gens veulent savoir d’où ils viennent, parce qu’ils peuvent ainsi d’autant mieux déterminer où ils vont. On ne peut pas tout sauver, mais il est important que des immeubles, des monuments ou des quartiers clés soient conservés et entretenus dans le temps. Parce que nous en sommes les seuls gardiens dans une période donnée, et nous voulons les transmettre aux générations futures. Le Canada aura 150 ans, et il est important que dans 150 ans d’ici, il y ait encore des choses à transmettre aux générations futures. C’est si important!

05. (AF) Parfait! Merci, Colin

Avant de commencer – Demandez-vous :

01

Quels types de commanditaires conviennent à votre projet?

02

Quels bénéfices avez-vous à offrir à un commanditaire?

03

Comment maintiendrez-vous un lien avec vos commanditaires d'ici le moment du renouvellement?