Les dons majeurs sont les dons les plus importants qu'une organisation reçoit. Selon l'organisation, un don majeur peut s'élever à 500 $ ou à 100 000 $. En général, 80 % des dons proviennent de 20 % des donateurs; par conséquent, trouver, cultiver et retenir les donateurs de dons majeurs devrait être une priorité pour votre organisation.
Les donateurs potentiels de dons majeurs sont des personnes qui sont susceptibles d’appuyer votre organisation que ce soit parce qu’elles s’identifient à votre cause ou qu’elles connaissent quelqu’un qui vous connaît. Ils peuvent faire partie de vos donateurs actuels. Sollicitez votre personnel et vos bénévoles pour savoir qui ils connaissent. Utiliser l’Internet pour trouver des donateurs de dons majeurs.
La culture est le processus qui mène à la « demande » d’un don majeur. Il s’agit d’une occasion de présenter aux donateurs éventuels votre organisation et le travail que vous accomplissez, et de connaître leurs domaines d’intérêt particulier. Une bonne culture comporte des occasions pour un donateur potentiel de s’engager à l’égard de votre organisation à titre de leader, en acceptant des invitations à des événements ou la possibilité de voir votre œuvre en action. Rappelez-vous que vous êtes en quête d’un don majeur, alors il s’agit de temps bien investi.
Chaque « demande » sera associée à une stratégie différente, mais les éléments communs sont les suivants :
Charles Bronfman a été coprésident de Seagram. Il a été président et actionnaire majoritaire des Expos de Montréal, et à ce titre il a amené le baseball de ligue majeure au Canada. Jusqu’en 2016, il était président du groupe The Andrea and Charles Bronfman Philanthropies, qui a fait œuvre de pionnier au Canada, en Israël et aux États-Unis. Parmi ses réalisations emblématiques figurent les Minutes du patrimoine (Historica Canada) et le programme Birthright Israel.
En octobre 2016, Alison Faulknor, directrice des Nouvelles initiatives à la Fiducie nationale, a rencontré Charles Bronfman pour discuter de son expérience comme donateur.
(CB) Ce qui me motive, comme d’autres, je crois, c’est que je m’intéresse à des causes – je m’en préoccupe véritablement. Et quand les gens se préoccupent de causes, quand il y aura assez de gens qui se préoccupent d’assez de causes, notre société ira bien
(CB) J’aime bien cette question, parce que c’est la base en philanthropie. Si vous n’avez pas quelque chose à cœur, il n’y a rien à faire. Une cause doit vous passionner. Je me passionnais pour l’histoire canadienne, je me suis passionné pour quelques autres choses, et je m’y suis consacré, avec des collègues. Nous avions une formule : entreprendre des projets pilotes. Si un projet réussissait, nous pouvions mobiliser d’autres personnes. On peut dire que nous fournissions la mise de fonds initiale, puis d’autres suivaient si nous avions réussi – ce qu’heureusement nous avons fait la plupart du temps – et nous pouvions réduire graduellement notre participation.
(CB) Oui, et ce que vous faites est formidable, parce que si nous ne préservons pas nos immeubles emblématiques, que nous reste-t-il? Vous savez, quand vous allez en Europe, vous allez en Asie, vous allez en Afrique et vous voyez toutes ces choses merveilleuses. Eh bien, si quelqu’un n’avait pas décidé de les préserver, elles n’auraient pas été sauvées.
(CB)Je crois que ce que vous devez faire, c’est peut-être organiser une rencontre, et voir qui y vient et qui vibre réellement ou projette de l’enthousiasme, puis essayer de faire démarrer quelque chose.
(CB) Je crois qu’il y aura davantage de philanthropie privée que jamais auparavant. Au Canada, nous avons été lents à faire de la philanthropie privée. Tout passait par de grandes organisations, que ce soit Centraide ou la Croix-Rouge. Les entreprises et les particuliers commencent maintenant à en faire beaucoup plus. Comme nous l’avons fait avec notre fondation, il s’agit de commencer par se demander ce qui nous intéresse réellement, ce que nous pouvons faire pour améliorer la société. Je me rappelle, il y a des années, j’ai suggéré que nous montrions publiquement où va notre argent, et personne n’a réagi. Personne ne s’en souciait, parce qu’on donnait en réponse à des pressions sociales, pas pour la cause. Puis tout à coup, la vie a changé et aujourd’hui, on ne donne plus par l’entremise d’une organisation amorphe sans savoir combien d’argent va où. Et vous avez par exemple Charity Navigator qui indique diverses institutions philanthropiques, combien elles consacrent à quoi et combien elles ont de frais généraux ou de frais de promotion et ainsi de suite. Je crois que qu’il y aura de plus en plus de cela
(CB) Je crois que c’est mieux pour notre avenir. Parce que nous avons maintenant l’information, les gens vont regarder combien va à l’administration, combien aux frais généraux et où l’argent va en fin de compte. Et c’est ce qui va, du moins à l’époque actuelle, déterminer une bonne part du financement : si un organisme de bienfaisance donné fait ou non du bon travail.
(CB) C’est qui nous sommes. C’est notre héritage, si vous voulez. C’est toute notre histoire. Si ces immeubles disparaissent, l’histoire, le récit du pays disparaît. Je crois que si on présente aux gens une vue réductrice de l’histoire, nombreux sont ceux qui trouvent que c’est ennuyant. Mais c’est réellement notre récit. L’aspect récit de l’histoire est ce qui est si important, et c’est pour cela que nous avons fait nos Minutes du patrimoine [à Historica]. Par exemple, en une minute, nous avons raconté comment nous avons fait venir des esclaves américains au Canada grâce au chemin de fer clandestin. Voilà qui nous sommes. Si nous ne préservons pas ce qui raconte qui nous sommes, comment nos enfants s’en feront-ils une idée? Je crois que c’est nécessaire.